Septembre 2010

 

En 1974, j’avais 30 ans ; un jour, je m’apprêtais à déguster une pizza appétissante. A la première bouchée, j’ai ressenti de fortes douleurs de chaque côté, au fond de la bouche : impossible de mâcher, cela faisait trop mal et j’ai dû me passer de manger !

Le médecin ORL consulté rapidement, diagnostiqua des parotides (glandes salivaires) bouchées, ce qui provoquait les douleurs dues à la salivation. Prise d’antibiotiques et cela passa… pour recommencer plus tard. Le médecin me fit faire des examens plus approfondis à l’hôpital ; il diagnostiqua des parotides sclérosées en partie et ne chercha pas plus loin. (Les glandes salivaires sont un réseau de petits orifices d’où la salive est sécrétée).

Puis, j’ai trouvé le truc suivant pour déboucher les glandes salivaires : des compresses chaudes sur les enflures visibles de chaque côté du visage (comme pour les oreillons), ou des massages en rotation.

2 ans après, nous nous sommes installés à Zurich ; j’ai fait un contrôle de mes dents chez un nouveau dentiste. Il a été horrifié de constater une quinzaine de petites caries. Je lui ai posé la question suivante : « Serait-ce les symptômes d’une maladie ? ». Il a haussé les épaules et n’a pas cherché plus loin. L’état de mes dents a continué à se dégrader rapidement ; les contrôles se transformaient en urgences : dents qui se cassaient, infections, abcès, poses de couronnes, de ponts, inflammations etc. et maintenant… j’en arrive aux dentiers. Des bains de bouche à la mauve, à la camomille ou à la sauge, ont un effet adoucissant.

En 1980, après des grossesses pas faciles et une jambe cassée, j’ai eu un état d’épuisement avancé. Les analyses de sang ont montré de grandes perturbations ; le médecin soupçonnait une tuberculose, ce qui n’était pas le cas. Bien des examens différents ont suivi.

En 1984, mes yeux ont commencé à me faire souffrir, à brûler, à piquer. Diagnostic : une kératite (inflammation de la cornée), soignée par un collyre antibiotique, ça passe… et ça revient jusqu’à ce qu’un médecin-assistant à l’hôpital ophtalmologique de Genève me pose quelques questions au sujet de ma santé : il diagnostique le syndrome de Sjögren primaire, donc manque de larmes dû aux glandes lacrymales sclérosées ; je dois ainsi mettre du collyre (larmes artificielles très souvent). J’ai perdu 50% de la vue à un œil, à cause d’une ulcération de la cornée, parce qu’on n’avait pas encore trouvé le collyre adéquat. Un truc qui m’a soulagée quand mes yeux étaient si enflammés, ce furent les compresses d’argile froides, posées sur les yeux tous les jours, pendant des mois.

En même temps, le taux de ma sédimentation grimpait toujours plus, si bien que le médecin m’a prescrit de la cortisone à hautes doses, au début ; on a pu la diminuer, par la suite. Ce fut un immense soulagement pour mes yeux ! Puis j’ai essayé un traitement mis au point par un Professeur à Genève, ophtalmologue : cortisone (Prednisone) et cyclosporine (Sandimmum-Néoral, immuno-suppresseur) à doses minimales. Je suis ce traitement depuis 25 ans avec succès ; mon état s’est stabilisé et je suis très reconnaissante.

Quand les médecins tâtonnaient, j’ai découvert les régimes et traitements du Dr. Kousmine et j’en ai bénéficié ; cela a fortifié ma santé défaillante, même si le Sjögren est toujours présent. Je mène une vie normale.

Je fais des analyses de sang 2 fois par an chez mon généraliste, je vois l’immunologue et l’oculiste 1 fois par an.

Les effets secondaires des médicaments associés à ma maladie ont été :

  • opération de la cataracte aux 2 yeux;
  • thromboses au bras gauche, 2 fois;
  • peau qui devient très mince, avec des pétéchies (taches rougeâtres) qui vont et viennent, ici ou là;
  • thyroïde qui s’est mise à fonctionner au ralenti, nécessitant un traitement adéquat.

Acceptation, auto-discipline et confiance en Dieu sont trois éléments clés pour aller de l’avant.

 

Marguerite

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